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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 08:00
Rudolf Lang a treize ans en 1913. Il vit en Bavière. Son père, malade des bronches, l’élève avec une discipline de fer. Il souhaite que son fils porte ses fautes dans l’avenir et le destine à de venir prêtre. Rudolf refuse cet avenir tout tracé, surtout quand un accident lui fait perdre sa foi.

Après la mort de son père, la guerre éclate. Rudolf, porté par un fort sentiment patriotique, s’engage comme bénévole. Malgré son jeune âge, il persiste à vouloir prendre les armes. Il finira par y arriver grâce au soutien d’un militaire. Sans se poser de questions, Rudolf obéira à ses supérieurs, assistant parfois à des crimes atroces sans s’en émouvoir.

La guerre finie, Rudolf sera rendue à la vie civile. Ayant perdu ses parents, il se retrouve seul et connaît une grande misère dans une Allemagne sinistrée. Désillusionné, proche du désespoir, il ne retrouvera un certain optimisme qu’après avoir adhéré au parti national-socialiste. Il y retrouvera ce qu’il aime : une hiérarchie et des ordres.

Sa servitude, son zèle, son « esprit pratique », lui permettront de gravir petit à petit les échelons dans l’Allemagne nazie. C’est ainsi qu’il sera nommé responsable du camp de concentration d’un petit village polonais, Auschwitz.

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En 2006, Jonathan Littell, avec son roman Les Bienveillantes, racontait la vie d’un officier SS chargé d’exécuter la solution finale mise en place par Hitler et le régime nazi.
En 1952, Robert Merle avait déjà écrite une histoire sur des bases similaires. Et je trouve que ce roman est beaucoup plus réussi que celui de Jonathan Littell (dont le personnage part parfois dans des délires érotico-psychotiques ).

La force de cette histoire réside dans le fait que Robert Merle a choisi un personnage lambda, qui paraît très banal. Rudolf est un fonctionnaire zélé, qui se voit lui-même comme un simple « rouage ». Ce point de vue, beaucoup de personnes l’ont tenu, ce qui leur a permis de commettre les pires atrocités tout en gardant bonne conscience. C’est pourtant cette absence de résistance qui a fait que la solution finale a fonctionné avec une grande efficacité pendant la Seconde Guerre mondiale.

De même, le fait que Rudolf ait des problèmes psychologiques liés à son éducation et qu’il arrive si facilement, malgré sa froideur et son inhumanité, à monter les échelons dans un parti politique est réellement effrayant.

Pourtant, ce personnage est également ambigu. Le fait de vivre son histoire uniquement à travers son regard nous permet de « comprendre » son point de vue, celui qu’il tente d’expliquer à la fin.

J’ai été personnellement abasourdi par la manière dont il met en place l’élimination des Juifs du camp, comme s’il cherchait à résoudre un problème mathématique. Tant d’absence d’émotions, des faits décrits si objectivement et si froidement font ressortir toute l’horreur de cette situation et des actes commis.

En conclusion, une lecture très dure, mais menée d'une main de maître par Robert Merle.
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 08:00
Les parents de Bastien sont séparés et il vit chez son père.
Il voit bien qu'il est triste car il pense encore à sa mère. Bastien aimerait bien que son père se trouve une copine, même si ça lui fera bizarre.
Un jour, son papa rencontre Annie...

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Pas rigolo, rigolo, ce petit roman. Pourtant, le quotidien d'une famille "décomposée" est, je pense, assez bien représenté.
La difficulté de tourner la page, de rencontrer d'autres personnes, les sentiments qui restent... tout ce que peuvent ressentir les parents est bien décrit.
Et Bastien me direz-vous ? Eh bien ce p'tit gars fait face et espère que ses parents soient heureux un jour. Il souffre de leur séparation, mais ne veut pas les faire souffrir. On ne sait pas quel est son âge, mais on imagine qu'il fait preuve de maturité.

Benoît Broyart nous offre donc une lecture intelligente et sensible, qui pourra peut être aider ceux qui traversent une situation identique.

Le blog de Benoît Broyart.

Et un grand merci à celles qui m'ont offert ce livre et les petits mots dedans !

Une bonne équipe / Benoît Broyart. - Thierry Magnier, 2005. - (Petite Poche).
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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 08:00
Il y a quelques mois, j'avais parlé des deux premiers volumes de cette série. Ces bandes dessinées, d'une grande qualité, m'avaient vraiment plu. J'ai donc été très heureux de pouvoir (enfin) me plonger dans le troisième tome.

Nous retrouvons donc Alan en Tchécoslovaquie, là où nous l'avions laissé à la fin du deuxième tome. La guerre est maintenant finie et il parle plus des gens qui l'entourent et des amis qu'il s'est fait parmi la population.
Ceci ne constitue que le début de ce troisième volume, qui raconte ensuite la vie d'Alan de son départ de l'armée jusqu'à nos jours.

Alan Ingram Cope narre très bien sa vie. Il est intéressant de voir comment chaque épisode du livre possède quelque chose de particulier. Rien n'est exceptionnel et, pourtant, on a l'impression que tous ces petits riens sont tous très symboliques. Le repas des renardeaux illustre bien ce que je veux dire (je vous laisse le découvrir, gniark, gniark, gniark ).

Alan est aussi quelqu'un qui a la mémoire des gens qu'ils rencontrent. On sent à travers la description qu'il fait d'eux qu'ils ont vraiment compter dans sa vie, même si les relations ont parfois été tendues. Il est honnête avec eux et avec lui-même, et n'hésite pas à reconnaitre les erreurs qu'il a pu connaître. Mais il fait preuve de beaucoup de tolérance et être ami avec lui est une chance.

Le récit, d'une grande intelligence, est toujours accompagné des splendides illustrations d'Emmanuel Guibert. Il s'est beaucoup documenté pour coller au mieux au récit et reproduire les paysages de l'histoire. J'ai beaucoup admiré se technique pour représenter la majesté d'un séquoia géant de Californie. Et le travail autour de la photo de Vera et Gerhart est incroyable et ne peut laisser de marbre.

Ce troisième volume a été pour moi un véritable plaisir de lecture, source d'interrogation sur la vie et les relations entre les hommes.

Les avis de Keisha, Sassenach, et Laurent sur les deux premiers tomes.

La Guerre d'Alan, 3 / Emmanuel Guibert, d'après les souvenirs d'Alan Ingram Cope. - L'Association, 2008. - (Ciboulette).
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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 08:00
Malheur s'appelle Malheur car il est le treizième à rejoindre la bande du métro. Il y trouve la gentillesse de Mila mais surtout la violence de Jordi, le manque de lumière, le vol et la faim.
Mais Malheur a son secret, son trésor : un écusson où est brodé un poisson, souvenir de sa grand-mère. Evidemment, il s'effiloche un peu, caché au fond de sa chaussure droite.
C'est grâce à cette usure qu'il découvrira ce que lui a légué sa grand-mère : un petit bout de papier recouvert de lettres...

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Par les yeux innocents d'un petit garçon, Sylvie Deshors nous fait découvrir la vie rude et difficile des enfants des rues. Elle nous offre un récit touchant et optimiste, où le monde n'est pas tout noir ou tout blanc.
Les illustrations de Monike Czarnecki accompagnent bien ce récit.

J'ai repensé en lisant ce livre à P'tite mère de Dominique Sampiero, paru chez le même éditeur. Si le sujet n'est pas tout à fait le même (une petite fille est confrontée à l'extrême pauvreté de ses parents), le ton et l'optimisme y ont aussi leur place.

Bref, Rue du Monde, c'est bien !

Poisson d'argent / Sylvie Deshors ; images de Monike Czarnecki. – Montigny-le-Bretonneux : Rue du Monde, 2006. – 111 p. - (Roman du Monde). ISBN2-915569-67-3 : 10,50 €
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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 08:00
Jérôme, jeune cadre  dynamique, s'aperçoit qu'en ce 19 septembre, à 11h30, il a oublié de souhaiter un bon anniversaire à sa soeur Mathilde. Il décide donc de faire un saut chez elle.
En entrant dans la cours de son immeuble, il l'aperçoit tout au bord de la fenêtre du 5ème étage. Le sang de Jérôme ne fait qu'un tour, mais Mathilde rentre et ferme la fenêtre sans l'avoir vu.

Jérôme est tétanisé. A tout juste 24 ans, sa soeur pense-t-elle au suicide ? Il décide de prendre la chose au sérieux et de donner à Mathilde le bonheur qu'elle mérite.
Il va donc tout bouleverser. Annonçant à sa soeur qu'il a décidé de prendre une année sabbatique, il lui propose d'écrire un roman à deux. Mathilde est enchantée et se lance dans l'aventure.

Pour trouver des idées, Jérôme se propose de tenter des expériences originales, en se mettant dans la peau de leur personnage principal. Ce sera l'occasion de belles rencontres et de situations cocasses...

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Pour être tout à fait honnête, j'ai rencontré Perrine Luc dans une soirée. C'est là que nous avons parlé livres et qu'elle m'a annoncé que son premier allait sortir. Quelques mois plus tard, elle m'a demandé si j'étais intéressé de le lire et j'ai dit oui.

Je suis toujours un peu gêné quand une connaissance me demande de lire son texte. J'ai très peur de ne pas aimer. Et quand d'après le résumé, le sujet semblait un peu casse-gueule. Le suicide est un thème délicat et j'ai d'abord cru que j'aurais à faire à une histoire dramatique pleine de pathos. Eh bien ces craintes n'étaient pas fondées.

Il est vrai qu'il y a quelques petites maladresses et que je m'attendais un peu à une fin comme celle-ci. Mais l'originalité de l'histoire, les émotions qui s'en dégagent m'ont convaincu.

La tendresse familial qui est au coeur de ce récit m'a vraiment touché. La relation qui unit Jérôme et Mathilde est vraiment très belle et l'auteur arrive à faire ressortir tout l'amour qui les lie, eux qui ont vécu des épreuves et des drames familiaux.

Et puis Perrine Luc a vraiment un don pour dresser le portrait des personnages. Ils ont vraiment du relief, une histoire et ne sont pas vides. Tous ceux qui croisent le chemin de Jérôme sont plein de vie et d'humanité. Certains sont même très savoureux, comme par exemple Mme Petsec la concierge.

Ce premier roman est donc une bonne surprise, un récit vivant, à la fois léger et grave, que je vous invite à découvrir.

Guilhem a bien aimé aussi, les lecteurs du prix Orange du livre (que je découvre) sont plus partagés.

PS : En cherchant des informations sur l'éditeur, j'ai trouvé cette page sur BlogNot ! Il pourrait donc s'agir d'une édition en partie à compte d'auteur. Mais il est vrai que le travail sur le maquette est très soigné, le papier de qualité et que, côté promo, Perrine Luc était présente au salon du livre de Paris. Un bon travail dans tous les cas.

Fabrique-moi des ailes / Perrine Luc. - In Octavo Editions, 2009.

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 08:00
Julien a 16 ans, une petite amie, des parents et une passion la natation. Julien pourrait être heureux. Oui mais voilà, tout ne va pas pour le mieux.
Sa petite amie est distante, ses parents sont au bord du divorce. Quand à la natation, Valérie, son entraîneuse, n'arrête pas de lui dire : au dessus de 2'01'', ça ne vaut même pas le coup de se présenter à la compétition.
Alors Julien doute et a peur de décevoir ceux qui l'entourent...

Marie Leymarie a mis sa remarquable plume au service d'une histoire dans laquelle beaucoup d'adolescents se reconnaîtront. La pression mise par les adultes et par soi-même, la peur de décevoir, la honte ou la peur d'avoir honte, les relations difficiles avec les parents, tout est là et le malaise est palpable.
Au delà de ce récit réussi, il y a aussi une originalité que l'on retrouve peu dans les romans pour adolescents : le héros qui doute et qui souffre est un garçon (ce qui est rare) et c'est la relation avec sa mère qui est la plus difficile (ce qui est encore plus rare).
Une réussite.

Le défi / Marie Leymarie. - Syros, 2006.
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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 08:00
Jamal Malik a gagné 20 millions de roupies au jeu "Qui veut gagner des millions"...
A. Parce qu'il a triché
B. Parce que c'est un génie
C. Parce qu'il a de la chance
D. Parce que c'est écrit

Jamal Malik travaille dans un centre d'appel indien, où il sert le thé aux employés. Aussi, la surprise est grande quand, participant à la version indienne de "Qui veut gagner des millions", il arrive au niveau des 10 millions de roupies (oui, 10 000 000 !). Un "pouilleux" comme lui, issu des bidonvilles, ne peut qu'avoir triché.
Il est donc interrogé par la police (et par toujours par la manière douce). En racontant sa vie, il arrivera à expliquer comment, pour chaque question, il connaissait la réponse...

Je suis encore sous le charme de ce film extraordinaire de Danny Boyle. L'histoire est tirée du livre de Vikas Swarup Les Fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devient milliardaire (Q & A en VO), dont vous pouvez trouver une analyse chez Sentinelle.
Dans ce film, se côtoient  beaucoup de violence (la scène de mutilation d'un enfant est particulièrement dure), de l'espoir, quelques pointes d'humour et un amour sans faille. Le résultat est un portrait de l'Inde contemporaine, pas forcément très flatteur.
Mais on ne peut résister à cette histoire émouvante. Le personnage central, celui de Jamal, est particulièrement touchant. Blessé durement par la vie dès son plus jeune âge, il reste fidèle à ses convictions et aux sentiments qu'il éprouve pour la belle Latika.

Danny Boyle est particulièrement doué pour rendre compte de la vie de Jamal à travers le récit qu'il fait à la police. Les nombreux flash-back sont donc tout à fait compréhensibles. On comprend très bien comment il a pu obtenir toutes les réponses, grâce aux épreuves qu'il a traversées.
Ce qui est peut-être déstabilisant, c'est la manière dont le film glisse de la dénonciation sociale au début à la presque comédie sentimentale à la fin. Je dois cependant avouer qu'après la dureté du début, je n'aurais pas supporter une autre fin.

L'ensemble est servi par un excellent casting. Jamal est interprété par l'acteur britannique d'origine indienne Dev Patel, qui arrive très bien à faire ressortir l'innocence et la détermination du personnage. La magnifique actrice Rubiana Ali (en photo ci-contre), qui joue le rôle de Latika, s'en sort remarquablement.

Et puis, élément que je remarque rarement, la bande originale est vraiment fantastique. Elle donne envie de se plonger dans la chanson indienne actuelle. J'ai personnellement un faible pour le thème de Latika, que vous trouverez ci-dessous. Pour les fans de Bollywood, la chorégraphie finale n'est pas oubliée



D'après l'article de Wikipédia sur Slumdog Millionaire, le film a été fortement récompensé, notamment par 8 Oscars.

S'il passe encore près de chez vous, n'hésitez pas !

L'avis (un peu moins enthousiaste) de Dasola.



Slumdog Millionnaire / réalisé par Danny Boyle. - 2009.


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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 08:00

Quand arrive Jessica dans la classe de Tom, tout le monde est sous le choc. La jeune fille est couverte de cicatrices, provoquées par un incendie. La jeune fille effraie tous les élèves et reste isolée, ce qui laisse beaucoup de place aux rumeurs.
Tom est lui aussi apeuré et rebuté par l'aspect de Jessica. Mais petit à petit, il va se rapprocher de la jeune fille...

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Le narrateur a raison : l'histoire se déroule sur deux semaines et il ne se passe presque rien. Pourtant, c'est ce "presque" qui va marquer Tom pour la vie.
Elève effacé, garçon passionné par les voitures de sport (et notamment la Cobra), il est pourtant assez intelligent pour voir en Jessica un être qui souffre. Ils sont peu nombreux comme lui. Dans un contexte difficile, il la comprendra et lui apportera plus qu'il ne le croit.

Une belle histoire donc, émouvante et poignante, racontée dans une écriture sensible et délicate. Je vous encourage à lire ce petit livre.

La fille brûlée / Tony Abbott ; trad. de l'anglais (Etats-Unis) par Marie-Pierre Bay avec la collaboration de Nicolas Bay. - Pocket jeunesse, 2008.
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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 05:00

Pour mettre fin à la Guerre Cardinale entre les pro-vies et les pro-choix, la Charte de la Vie a été mise en place. Ses deux principales règles sont les suivantes.
Première règle : les enfants sont sacrés jusqu'à leurs 13 ans. A partir de là, et jusqu'à leurs 18 ans, leurs parents ou tuteurs peuvent décider de les faire fragmenter : grâce à cet avortement rétro-actif, tous les morceaux de leur corps serviront à d'autres.
Un mère qui a un enfant a droit au Refus : elle peut abandonner son enfant chez quelqu'un si elle ne se fait pas prendre. Celui qui trouve le bébé doit alors s'en occuper.

C'est dans un tel monde que nous suivons le parcours de trois adolescents : Connor, un garçon impulsif que ses parents veulent faire défragmenter ; Risa, pupille de la nation, qui doit être fragmentée pour résoudre un problème de sur-effectif ; Lev, qui est un décimé, c'est à dire que ses parents l'ont conçu et élevé pour être fragmenté.
Tous les trois refusent ce destin, eux qui veulent vivre leur vie et ne veulent pas que l'on décide de leur avenir. Leur seul échappatoire est de s'enfuir et de ne pas se faire attraper avant ses 18 ans...

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Tout dégoûtant que peut paraître le postulat de départ, rien n'est sanglant dans ce roman. La seule scène de fragmentation décrite est impressionnante et effrayante, mais essentiellement pour la froideur de son déroulement.

Cette histoire de science-fiction est surtout une occasion de poser des questions existentielles : qu'est-ce que la vie ? qu'est-ce qui fait un être humain ? qu'est-ce que l'âme et où se trouve-t-elle ?
L'auteur ne tranche pas et ne juge pas. Il ouvre des débats.

Mais la réflexion n'empêche pas l'action et les rebondissements se succèdent, nous empêchant de lâcher cette lecture.
L'auteur a également glissé des références historiques. Ainsi, dans le centre de collecte, un groupe accompagne en musique les adolescents vers la chambre de fragmentation.

Je vous rassure, la fin est optimiste et ouverte. Et puis je pense que même les non-fans de SF devraient y trouver leur compte

Les avis de Petite Noisette et d'Emeraude.

Les fragmentés / Neal Shusterman ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emilie Passerieux. - Ed. du Masque, 2008. - (MsK).
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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 08:00

Julien habite avec sa famille à la Cité des Jonquilles. Ils n’ont pas grand chose mais ils sont heureux.
Un jour, ses parents font appel à une société pour construire leur maison, leur rêve. Mais la société fait faillite, les laissant avec un emprunt et une maison inachevée.
Si sa mère garde espoir, le père de Julien tombe en dépression et se fait licencier. Il va alors commettre l’irréparable : prendre en otage le directeur d’une banque.

On garde l’espoir dans cette histoire très réaliste. Les personnages sont touchants et terriblement humains avec leurs qualités et leurs défauts.
La construction du roman est intéressante : les passages sur la prise d’otage alternent avec les évènements qui ont conduit le père de Julien à ce geste désespéré.
C’est un récit intelligent.

Un rêve si simple / Gilles Fresse. – Bayard jeunesse, 2006. – 103 p. – (Bayard poche). ISBN 2-7470-1947-0 : 5,80 €
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