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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 07:00

douze-heures-avants-ambrosio.gifA Jérusalem, parmi d'autres personnes, nous suivons la journée de deux jeunes filles.

 

La première est Dima, 18 ans. Palestinienne, elle vit dans le camp de réfugiés de Deisha. Élève brillante, elle est fiancée à Darish. Pourtant, elle a le coeur lourd de voir les siens humiliés par les soldats, parfois tués pour rien. Alors elle a décidé d'agir et a fait savoir qu'elle voulait rencontrer Ghassan, l'expert en explosif. Ce soir ils verront.

 

La seconde est Myriam. Née en Israël, elle a grandi aux États-Unis. Avec Mickael, ils rêvaient de retourner là-bas. C'était leur but, leur objectif. Mais aujourd'hui, Mickael est mort dans un attentat. Qu'attendre de la vie à présent ?

 

Le destin des deux jeunes filles va se jouer dans les douze heures qui vont suivre.

 

*****

 

Gabriella Ambrosio, comme l'indique sa biographie dans le livre, est italienne et a été entre autre journaliste. Auteure de plusieurs essais, Douze heures avant est son premier roman. Il est recommandé par Amnesty International et est étudié dans les collèges et lycées italiens.

 

Sa force est de ne pas prendre partie dans le conflit israélo-palestinien et ne juge pas un camp ou l'autre. La fin de l'histoire est fortement prévisible, puisque des employés de la morgue font partie de la liste des personnages. Mais chaque personnage a la possibilité d'exprimer ses sentiments, son point de vue et son histoire personnelle. Cela permet de comprendre que la situation n'est pas manichéenne et plutôt complexe. Les protagonistes sont enfermés dans un cercle vicieux qui empire avec le temps et dont il est difficile voir impossible de sortir. De ce point de vue, ce roman constitue un bon point de départ pour un débat en classe.

 

Par contre, j'ai été terriblement déçu par la forme.

D'une part, écrire un roman choral avec autant de personnages n'est pas évident. Dans la liste des personnages située au début, 20 protagonistes sont cités. Si tous ne s'expriment pas, le début de la lecture est assez fastidieux. Les chapitres étant courts, il faut retourner souvent au début du livre pour savoir qui s'exprime : un jeune ou un adulte, un Palestinien ou un Israélien. C'est assez fatigant.

D'autre part, le style est parfois très lourd. Peut-être cela vient-il de la traduction, mais il est compliqué, plein de métaphores qui rendent les phrases longues. Un grand effort est demandé pour bien suivre le raisonnement contenu dans certains passages.

Enfin, les coïncidences sont un peu grosses. Elles ont  pour but rajouter de l'émotion et ajouter un symbole que l'on découvre à la fin. Ce dernier n'a peut être pas lieu d'être dans un récit qui est censé être tiré de faits réels.

 

Bref, je ne suis pas convaincu ni séduit par ce livre, qui aborde pourtant intelligemment un sujet difficile. Mais il se peut que je passe à côté d'un chef d'oeuvre, vu les recommandations dont il bénéficie. Donc, à vous de vous faire votre opinion.

 

*****

 

Première phrase : "Dima n'écoute pas Leila et sort de chez elle".

 

Autre avis :Christine

 

Douze heures avant / Gabriella Ambrosio ; traduit de l'italien par Lisa Caillat. - Gallimard jeunesse, 2011. - Collection Scripto.

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commentaires

T
Merci d'avoir partagé cet ouvrage.Je vais le lire