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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 00:00

maurice-bejart1.jpgSamedi 9 janvier 2010 a eu lieu la dernière représentation du Béjart Ballet Lausanne, à l'opéra Garnier. Sur quatre morceaux de compositeurs contemporains (Bartok, Webern, Boulez), les danseurs ont réalisé des chorégraphies créées par Maurice Béjart. C'est l'Ensemble Intercontemporain qui était à la musique, sous la direction de Jonathan Nott.

Les artistes ont été très applaudi par le public, qui a beaucoup apprécié leur prestation.

Quant à moi, en assistant à ces ballets, j'ai eu confirmation de ce que je savais déjà : je n'ai aucune référence pour comprendre ces oeuvres et les apprécier à leur juste valeur

Cependant, je ne me suis pas ennuyé. Alors, chers amis néophytes comme moi, que faire pour rester éveiller passer une bonne soirée ? Eh bien je vous propose une courte liste permettant de compenser cette incompréhension et rendre une soirée à l'opéra un moment inoubliable :

1) Admirer l'opéra Garnier : parce qu'une visite virtuelle ne remplace pas une vrai visite, il faut absolument admirer la richesse et la beauté de ce bâtiment, monter le grand escalier de marbre en s'imaginant descendre d'une calèche, entrer dans la loge en imaginant que c'est la sienne, admirer le superbe plafond peint par Chagall en recherchant quels opéras y figurent... Y a pas à dire : c'est la classe ;

2) Admirer les danseurs et les danseuses : Comme le précise la présentation faite par l'opéra de Paris, il n'y a pas de "trame narrative" dans ces chorégraphies. Cela n'empêche d'admirer les danseurs : comment des gestes nécessitant tant de force et d'agilité peuvent-ils être exécutés avec tant de grâce et de légèreté ? C'est tout bonnement impressionnant, et on sent toute la maîtrise de ces grands artistes.

3) Savourer de découvrir quelque chose de nouveau : Eh bien oui, il y a toujours du plaisir à découvrir des nouvelles choses, mais si on ne les comprends pas. De nouvelles sonorités grâce à l'Ensemble Intercomtemporain, un nouveau rapport à la musique grâce aux chorégraphies de Béjart. Parce que c'est un luxe de découvrir des oeuvres si peu formatées, et qu'après, au lieu de dire "j'aime pas", on a envie dit "j'ai envie de comprendre".

Cette liste n'est bien sûr pas exhaustive, et chacun peut y rajouter ce qu'il veut. Grâce à elle, je peux vous dire que ces deux heures ont filé comme de rien, et que je ne regrette absolument pas d'avoir assisté à ce spectacle...

Toutes les références de ce ballet sont sur le site de l'opéra de Paris.

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 00:00



J'avais déjà parlé de Joker, le précédent album de Clarika. C'est avec un grand plaisir que j'ai ensuite découvert ses anciens albums. Et son dernier, Moi en mieux, a été un véritable coup de coeur.

Clarika est une chanteuse du quotidien, qui chante l'amour, le temps qui passe, les enfants, les (ses ?) grands et petits défauts qui font que la vie est ce qu'elle est. Mais elle s'engage aussi avec Bien mérité, un des titres de son dernier album qui a eu droit à un superbe clip.






Aussi, j'ai été très intéressé quand j'ai appris qu'elle se produisait à la Cigale. Et je n'ai plus hésité quand on m'a offert la place (J'en profite d'ailleurs pour remercier tous ceux qui y ont participé).

Sur scène, Clarika est une vraie pile électrique. Elle bouge, elle danse et a vraiment l'air de s'amuser avec son public et ses quatres musiciens. C'est une véritable show-woman qui donne la pêche.

Elle interprète ses chansons avec brio et on a qu'une envie : les reprendre avec elle ! Et les intermèdes sont toujours très amusants car Clarika a vraiment beaucoup d'humour et d'auto-dérision.

Vous l'aurez compris, ce fut un très bon concert, dont voici quelques photos. Vous remarquerez au passage les décors et les lumières très soignées.

J'étais fan avec Joker, je suis encore plus fan maintenant ! Laetitia aussi, et oui, je suis d'accord, la première partie était vraiment spéciale. Mais les 4 rappels ont rattrapé tout ça

Pour découvrir, cette artiste, il y a son blog et son MySpace. Et puis bien sûr, plein de chansons !





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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 00:00
Le Roi Lion, c'est un de mes Walt Disney préféré (oui, je sais, je suis resté un grand enfant).

Aussi, quand j'ai eu l'occasion d'aller voir le spectacle musical au théâtre Mogador, je n'ai pas hésité une seconde.

Et bien m'en a pris car c'est vraiment un spectacle extraordinaire. Tout est très bien pensé et de qualité.

Les costumes et les décors sont particulièrement soignés. Vous pouvez en avoir un aperçu sur les photos, mais rien ne vaut le fait des les voir en vrai.
Ils sont vraiment ingénieux et les acteurs disparaissent vraiment derrière eux. Le guépard, Timon et Pumbaa font partie de mes préférés.


L'histoire est exactement la même que le film. Sauf que les paroles des chansons sont certaintement traduites directement du spectacle de Broadway. Il y a donc une différence avec le dessin animé où les studios Disney avaient dû adapter les textes. Mais bon, on s'y fait vite.

Surtout que les acteurs-danseurs-comédiens sont exceptionnels.
Les danseurs, qui assument plusieurs rôles, sont à la fois équilibristes quand ils sont déguisés en girafe, marionnetiste quand ils sont en guépard... Un grand bravo car ils doivent être exténués à la fin.
Quand aux chanteurs, j'en ai rarement entendus d'aussi bons. Ils ont une voix clair et un excellent phrasé, ce qui permet de tout comprendre.


Bref, vous l'aurez compris, j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce spectacle à l'américaine. Je n'ai absolument pas regretté d'avoir pris des places malgré le prix élevé.

D'ailleurs, Noël approchant, je vous l'assure : c'est une excellent idée de cadeau

Pour finir, je vous laisse écouter trois morceaux issus du spectacle : Le Cercle de la vie qui ouvre et qui conclue l'histoire, Et soudain l'amour est là pour le romantisme, et une chanson qui n'est pas dans le dessin animé Il vit en toi.

Bonne écoute !








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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 23:00

elixir_amour

L'opéra Bastille accueille du 10 au 25 octobre la reprise de L'élixir d'amour de Donizetti dans la mise en scène de Laurent Pelly. Il est possible d'en visionner un extrait sur le site de l'Opéra de Paris.

J'en profite pour remettre ici l'article paru sur Kidélire en 2007.

 

Tout d'abord, signalons les superbes décors de Chantal Thomas qui situe l'action dans la campagne italienne des années 50-60. Ils sont tout simplement superbes et extrêmement bien réalisés. La perspective donne une impression de profondeur et de réalisme saisisants. De plus, de nombreux éléments (dont un vrai chien) ajoutent au comique de la pièce et permettent une mise en scène très originale.

 

Celle-ci souligne l'humour de cet opéra de Donizetti. Pour résumer l'intrigue, le jeune et benêt Nemorino se pâme d'amour pour la belle Adina. Mais celle-ci rêve d'indépendance et de lectures et est courtisée assidûment par le sergent Belcore.

C'est alors qu'arrive en ville Dulcamara, un charlatan proposant une boisson miracle. Nemorino lui demande s'il possède un filtre d'amour. Dulcamara lui vend une bouteille contenant en fait du Bordeau. Malgré cela, cette boisson aidera Nemorino à séduire Aldina...

 

La voix des chanteurs et la musique de l'orchestre m'ont littéralement transportées. J'ai surtout adoré la voix fantastique de Désirée Rancatore, qui incarne parfaitement Adina, avec puissance et justesse. Laurent Naouri m'a fait beaucoup rire, en interprétant avec beaucoup de bouffonneries ce rôle d'homme trop sûr de lui. J'avoue que pendant l'air "una furtiva lagrima" interprété par Dmitry Korchak, j'ai été beaucoup plus intrigué par les étoiles descendues du plafond. Mais toute la salle l'a applaudi.

 

Bref, un très bon moment pour un néophyte musical comme moi.

 

Pour des analyses plus poussées, il y a un article sur ConcertoNet et un sur Formalhaut.

 

L'Elixir d'amour : melodramma giocoso en deux actes de Gaetano Donizetti.

Avec Désirée Rancatore (Adina) ; Dmitry Korchak (Nemorino) ; Laurent Naouri (Belcore) ; Ambrogio Maestri (Dulcamara) ; Evelino Pido, direction musicale ; Orchestre et Choeur de l'Opéra de Paris.

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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 09:00

Anne Sylvestre est vraiment une très grande chanteuse. J'avais déjà parlé d'elle à propos de son album Bye Mélanco. Comme il m'avait bien plu, j'avais envie de la voir sur scène. Et, chance pour moi, elle a prolongé son jubilé d'un an, en se produisant sur la scène du Trianon.

Sa prestation a été pour moi une véritable révélation. D'abord car j'ai pu découvrir son répertoire, riche et poétique. Elle a puisé dans sa vie pour écrire des textes qui racontent chacun une histoire, avec humour ou émotions. Je vous en propose une petite sélection (sachant que je n'ai pas trouvé Lazare et Cécile, splendide histoire d'amour, que je vous recommande chaudement).







Quand à son interprétation, elle est tout simplement magnifique. J'ai rarement vu quelqu'un interpréter avec tant de générosité ses chansons. C'est bien simple, on sent qu'elle les vit de l'intérieur.


Le public, séduit, a vraiment apprécié et certains ont même mis en ligne dès le lendemain certaines de ses prestations. Je vous laisse en découvrir une :

 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 09:00

 

 

Le 17 novembre 2008 a eu lieu à l'Opéra Bastille une représentation de la Flûte Enchantée de Mozart (1756-1791).

 

Cette oeuvre, en deux actes, est la dernière à avoir été représentée du vivant du compositeur. Basée sur un livret d'Emanuel Schikaneder, il s'agit d'un singspiel. Ce genre, proche de l'opéra et de l'opérette, est un drame musical où des dialogues parlés sont entrecoupés de chansons.


L'argument est assez compliqué à résumer.

Le prince Tamino, perdu dans un pays inconnu, est poursuivi par un énorme serpent. Il s'évanouit. Surviennent alors trois femmes, qui terrassent l'animal. Puis elles courent prévenir leur maîtresse.

Pendant ce temps, Tamino reprend ses esprits. Il se retrouve face à un drôle de personnage : Papageno l'oiseleur. Le prince pense d'abord qu'il s'agit de son sauveur, ce que Papageno se garde bien de démentir.

Il sera puni par les trois femmes, qui reviennent accompagnée de la Reine de la Nuit. Celle-ci demande à Tamino de partir à la recherche de sa fille, enlevée par Sarastro.

Tamino, tombée amoureux, accepte. Pour l'aider, la Reine de la Nuit lui offre une flûte enchantée, qui pourra l'aider à surmonter les dangers. Elle envoie également Papageno à ses côtés...


Pour ne pas surcharger ce billet, je m'arrête ici. Mais vous pouvez connaître la suite sur l'article de La Flûte Enchantée (Die Zauberflöte en allemand) de Wikipédia.


Pour me préparer à la représentation, j'ai écouté la version dirigée par Karl Böhm, une des versions de référence.

D'après le livret, le chef d'orchestre a choisi un tempo permettant une bonne articulation du texte. On sent en effet qu'il retient le tempo. Les chants sont alors très clairs et parfaitement compréhensible (pour les germanophones mais sinon, on s'en sort avec le livret).

Il faut dire aussi que cette version enregistrée en studio en 1964 a bénéficié d'un casting de rêve : Fritz Wunderlich pour le rôle de Tamino, Evelyn Lear pour Pamina, Dietrich Fischer-Dieskau pour Papageno... le tout accompagné par le Berliner Philharmoniker.

Il s'agit donc d'une excellent version pour découvrir ce singspiel.


En ce qui concerne la version de l'Opéra Bastille, eh bien elle est plus déconcertante, notamment du fait de la mise en scène réalisée par La Fura dels Baus. Très très moderne, elle est à la fois inventive et déconcertante.

Inventive, car des gros matelas gonflables forment le gros du décor. Empilés pour former un montagne, dressés pour représenter des murs... ils jouent plusieurs rôles, pas toujours identifiables. Des images projetées sont également très présentes : le serpent du début est ainsi représenté. Par contre, on se demande parfois à quoi correspondent les mots qui circulent sur le fond ou le sol. Quant aux costumes, ils ont au moins le mérite de permettre une bonne différenciation entre les différents personnages.

Déconcertante, car toujours en mouvement. Pas facile de se concentrer sur les dialogues ou les chants quand les matelas se lèvent, glissent ou se dégonflent. Il me semble d'ailleur que cette version a été citée dans un article du Monde de la Musique portant sur la Mal-Scène (désolé mais je n'ai pas retrouvé les références : si quelqu'un les trouve, elles sont les bienvenues).



J'avais vu cette version il y a deux ans et j'ai été agréablement surpris. En effet, la première fois, les dialogues avaient été remplacés par des textes insipides et incompréhensibles lus par des acteurs. Le récit devenait alors incompréhensible.

Les dialogues ont cette fois été rétablis. Les chanteurs s'en sont d'ailleurs bien tirés, tirant des rires de la salle.


Parlons justement des interprètes. Malgré un début que j'ai trouvé un peu difficile, ils ont tous été fantastiques. Mais deux m'ont particulièrement touché.

La Reine de la Nuit d'abord, interprétée par Erika Miklosa, nous a offert une remarquable prestation, notamment dans ce passage si connu "Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen".

Quant à Pamina, interprétée par Maria Bengtsson, sa voix pure m'a séduit. J'en suis tombé amoureux ;-) Heureux Pamino !

Quant à l'Orchestre de l'Opéra National de Paris, il n'a pas la retenue d'un Karl Böhm mais, pour moi, il avait une bonne tenue. Avis non partagé par l'ensemble de la salle qui a sifflé plus fort au moment du salut du chef d'orchestre (Thomas Hengelbrock).


En conclusion, La Flûte Enchantée est un très bonne pièce pour une première approche de l'opéra, mais peut-être pas avec cette mise en scène.

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 09:00
Virginie Hocq est une jeune comédienne belge. J'ai eu le plaisir d'assister à son one-woman-show "C'est tout moi" au Bataclan.

Ce fut un vrai moment de fou-rire. Virginie Hocq est très talentueuse et pleine d'énergie.

Elle a commencé son spectacle en totale improvisation, discutant avec les gens dans la salle, récupérant les vestes pour les mettre au vestiaire, installant son décor en expliquant les avantages et les inconvénients des chaises Ikéa...


Vous connaissez peut-être son sketch "La liste de course" (vidéo en dessous). Personnellement, je ne l'avais jamais vu et, après avoir enfin compris, je me suis bien amusé.

La plupart de ses sketches ressemblent à celui-là, entre humour et provocation. Mes préférés restent "Le speed-dating" et les intermèdes "GPS".

Bon, un brin d'honnêteté intellectuelle m'oblige à dire que, comme pour le livre de Colin Thibert, je me suis demandé si l'on pouvait rire de tout, notamment avec "La maison de retraite" qui est un peu cruel mais, j'en ai peur, assez proche de la réalité.
Quant à "Franky", sketch dans lequel Virgine Hocq joue un handicapé mental, j'y ai vu plus de tendresse que de moquerie.

J'ai donc beaucoup ri. Pour tout ceux qui aiment cet humour décalé, Virginie Hocq se produit partout en France et en Belgique. D'autant plus qu'elle est très généreuse, partageant avec le public des spécialités de son pays natal (chocolat et bière) ;-)

Le site officiel de Virginie Hocq.

Un petit extrait ("La liste de course") :


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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 09:00

J'ai toujours aimé Cyndi Lauper alors la voir en vrai a été un véritable plaisir. D'autant qu'elle n'a perdu ni sa voix, ni son énergie. Du pur bonheur.

Pour les nostalgiques et les curieux, je laisse parler la musique et les photos.





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15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 08:00

Dans le cadre de la manifestation Jeux d'orgues en Yvelines, j'ai eu l'occasion d'assister le 4 octobre à un concert d'orgue à la cathédrale Saint-Louis de Versailles. Il s'agissait d'oeuvres de Alexandre Pierre François Boëly.

Ce dernier est né à Versailles en 1785 (d'où le concert hommage). Né dans une famille de musicien, il fut notamment l'organiste du roi Louis-Philippe et composa plusieurs oeuvres pour orgue, profanes ou sacrées.

Après un exposé fort éclairant de Brigitte François-Sappey sur le compositeur, trois organistes se sont succédés : Eric Lebrun, Marie-Ange Leurent et Christian Ott. Les oeuvres vocales étaient interprétées du choeur de chambre Les Eléments, dirigé par Joël Suhubiette.

Je ne possède pas les connaissances pour analyser une oeuvre musicale ou son interprétation. En revanche, je peux vous dire que ce concert m'a vraiment transporté. Si au disque l'orgue n'est pas forcément très accrocheur, en vrai la sensation est toute autre. Le son de cet instrument si imposant vous enveloppe totalement : c'est une sensation physique qui vous envahit. On est habité par l'interprétation. D'autant plus lorsque les voix très pures du choeur accompagnent l'orgue. Autant vous dire que j'ai passé un très bon moment.

Ce fut également l'occasion d'admirer la virtuosité des organistes. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de voir quelqu'un jouer d'un grand orgue, mais c'est très impressionnant.

Ce concert a donc été pour moi une véritable découverte. Si l'occasion se présente, je vous encourage très fortement à découvrir cet instrument lors d'un concert dans une église.


(Ca c'est l'orgue de Notre Dame de Paris, que j'ai pu découvrir lors d'une visite)
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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 21:15

Être jeune, c'est quand même sympa. L'Opéra National de Paris propose pour les moins de 28 ans une formule très intéressante : 4 spectacles pour 90 euros. Autant vous dire que j'ai sauté sur l'occasion.

Le dernier spectacle avait lieu le 20 juin à l'Opéra Bastille. Il s'agit de Louise de Gustave Charpentier. Le site Internet de l'Opéra National de Paris met à disposition des informations très intéressantes sur l'oeuvre et son compositeur. On y apprend notamment que Gustave Charpentier est né en 1860 et est décédé en 1956. Louise a été créé le 2 février à l'Opéra Comique et a été un des opéras les plus joués dans la première moitié du XXème siècle.

L'argument est très simple. Louise est une jeune fille aux parents sévères. Malgré leur surveillance, elle est tombée amoureuse de son voisin, Julien, un poète. Et cet amour est bien sûr réciproque. Julien la supplie de partir avec lui. Louise résiste, persuadée que son départ blessera ses parents. L'amour sera plus fort. Louise découvre alors une vie remplie de bonheur et de liberté qu'elle ne soupçonnait pas. Un jour pourtant, elle acceptera de retourner chez ses parents, son père dépérissant depuis son départ...

L'Orchestre de l'Opéra National de Paris, dirigé par Patrick Davin, était excellent. L'interprétation, toute en finesse, m'a transporté. Les chanteurs n'étaient pas en reste. Mireille Delunsch (Louise) et Gregory Kunde (Julien) ont rivalisé de virtuosité. Mais ils se sont presque fait voler la vedette par les Choeurs de l'Opéra National de Paris, qui ont réussi à créer des passages extrêmement vivants. Le seul petit regret est que, étant au fond du premier balcon, le son étant moins enveloppant, moins chaud, qu'au second balcon et que la musique couvrait parfois les chanteurs.

Cet opéra vaut également pour ces décors et sa mise en scène. Du métro à une salle de bal, en passant par les toits de Paris (voir photo), aucun détail n'a été laissé au hasard dans ces superbes reproductions. Quant à la mise en scène de André Engel, elle fourmille de détails, tel la robe de Louise, qui passe du blanc au rouge après qu'elle se soit donnée à Julien, ou l'appartement des parents de Louise qui semble petit et fermé comparé aux toits ouverts sur le ciel.

Cet hymne à l'amour mérite le détour.
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