Samedi 9 janvier 2010 a eu lieu la dernière représentation du Béjart Ballet Lausanne, à l'opéra Garnier. Sur quatre morceaux de compositeurs contemporains (Bartok, Webern,
Boulez), les danseurs ont réalisé des chorégraphies créées par Maurice Béjart. C'est l'Ensemble Intercontemporain qui était à la musique, sous la direction de Jonathan Nott.
Les artistes ont été très applaudi par le public, qui a beaucoup apprécié leur prestation.
Quant à moi, en assistant à ces ballets, j'ai eu confirmation de ce que je savais déjà : je n'ai aucune référence pour comprendre ces oeuvres et les apprécier à leur juste valeur
Cependant, je ne me suis pas ennuyé. Alors, chers amis néophytes comme moi, que faire pour rester éveiller passer une bonne soirée ? Eh bien je
vous propose une courte liste permettant de compenser cette incompréhension et rendre une soirée à l'opéra un moment inoubliable :
1) Admirer l'opéra Garnier : parce qu'une visite virtuelle ne remplace pas une vrai visite, il faut absolument admirer la richesse et la beauté de ce bâtiment, monter le grand escalier de marbre en s'imaginant
descendre d'une calèche, entrer dans la loge en imaginant que c'est la sienne, admirer le superbe plafond peint par Chagall en recherchant quels opéras y figurent... Y a pas à dire : c'est la
classe ;
2) Admirer les danseurs et les danseuses : Comme le précise la présentation faite par l'opéra de Paris, il n'y a pas de "trame narrative" dans ces chorégraphies. Cela n'empêche d'admirer les danseurs : comment des gestes nécessitant
tant de force et d'agilité peuvent-ils être exécutés avec tant de grâce et de légèreté ? C'est tout bonnement impressionnant, et on sent toute la maîtrise de ces grands artistes.
3) Savourer de découvrir quelque chose de nouveau : Eh bien oui, il y a toujours du plaisir à découvrir des nouvelles choses, mais si on ne les
comprends pas. De nouvelles sonorités grâce à l'Ensemble Intercomtemporain, un nouveau rapport à la musique grâce aux chorégraphies de Béjart. Parce que c'est un luxe de découvrir des oeuvres si
peu formatées, et qu'après, au lieu de dire "j'aime pas", on a envie dit "j'ai envie de comprendre".
Cette liste n'est bien sûr pas exhaustive, et chacun peut y rajouter ce qu'il veut. Grâce à elle, je peux vous dire que ces deux heures ont filé comme de rien, et que je ne regrette absolument
pas d'avoir assisté à ce spectacle...
Toutes les références de ce ballet sont sur le site de
l'opéra de Paris.