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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:00

On retrouve Stargirl, qui écrit sous forme de journal une longue lettre à Léo, qui l'a laissé tomber et est resté dans leur ancien lycée.
Adolescente originale (atypique même), elle raconte sa vie, ses envies et décrit avec brio les différentes personnes qu'elles rencontrent : Dootsie, 5 ans et à la limite de l'hyperactivité ; Betty Lou, agoraphobe depuis 9 ans ; Alvina, qui sait plus utiliser ses poings que les mots ; et Perry, si insolent et aux yeux si bleus...
Stargirl, qui ne va pas à l'école, tente de les rendre heureux, telle une Amélie Poulain américaine. Et elle y arrive, car une fille si en accord avec elle-même, ne peut qu'être aimée et répandre la joie.
Seulement, l'absence de Léo lui pèse...

Jerry Spinelli ne m'a jamais déçu et c'est encore vrai cette fois-ci. Bien que la présentation et le sujet laisse présager un roman "pour fille", le texte, lui, est universel.
Il croque si bien ses personnages et sait les rendre parfois énervants mais toujours attachants. J'ai été séduit par la liberté qui se dégage de Stargirl et en même temps par sa fragilité. Elle a la chance d'avoir des parents géniaux, qui sont toujours présents pour la soutenir. Et puis l'humour est toujours présent.
Bref, un vrai coup de coeur...

Clarabel en parle (avec le premier volume).

Signé Stargirl / Jerry Spinelli ; trad. de l'angl. (Etats-Unis) par Luc Rigoureau. - Flammarion, 2008. - (Tribal).
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 09:00

New-York est devenu le terrain de combats occultes. Mais ça, personne ne le sait, sauf les personnes qui y sont confrontées.
C'est notamment le cas de l'agent Meredith et de son stagiaire Single. Ils enquêtent sur la mort étrange d'un reporter qui prétend que des démons sont parmi nous. Leurs investigations vont leur montrer que ce crime pourrait bien être lié à la mort mystérieuse du maire.
Heureusement pour eux, Ebenezer Graymes est revenu à New-York. Cet homme exceptionnel, qui a gardé la mémoire de ses vies antérieures, a été à bonne école avec le Docteur Neery. Graymes est maintenant l'habitant du 1, Montague Street, celui qui vérifie que les pactes sont bien respectés...

Honaker nous offre encore une fois un récit original et extrêmement bien mené. L'intrigue est certes un peu emberlificotée mais on se laisse porter par l'histoire qui ne s'appuie pas que sur des codes ultra-connus.
Ebenezer, malgré ses particularités, est un personnage intrigant auquel on s'attache.
Je n'ai qu'une envie, c'est de lire la suite...

Chasseur noir / Michel Honaker. - Flammarion, 2008. - (Tribal).
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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 09:00

Un jour, Elizabeth, dite Daisy, débarque chez ses cousins dans la campagne anglaise. Elle a été envoyée là par son père car, sa mère étant décédée, il souhaite refaire sa vie. Et sa fille ne s’entend pas absolument pas avec sa nouvelle femme.
Là-bas, Daisy va rencontrer sa tante Penn, la sœur de sa mère, Isaac, qui parle aux animaux, Piper, sa petite cousine de 9 ans si pure et gentille, et Osbert, l’aîné de ses cousins. Elle va surtout rencontrer Edmond, le frère jumeau d’Isaac. Edmond qui lit dans l’esprit des gens. Edmond, avec qui elle va connaître une véritable passion.
Daisy s’adapte très vite à cette famille spéciale mais très accueillante, qui respecte aussi sa relation difficile avec la nourriture.
Un jour, tante Penn est obligée d’effectuer un déplacement à l’étranger pour son travail. Pendant son absence, des rumeurs annoncent que l’Angleterre a été envahie. Les enfants, livrés à eux-mêmes, vont d’abord vivre une période calme et heureuse. Mais rapidement, le monde extérieur va faire irruption dans leur vie. Alors rien ne sera plus pareil…

Quand j’ai commencé à lire ce roman, j’ai failli abandonner. Tout me semblait absurde et futile : les petits problèmes d’une adolescente, cette guerre absurde en Angleterre, ce style très monocorde.
Et pourtant, après l’avoir fini, je crois que la quatrième de couverture ne ment pas : nous avons là un texte majeur, et pas forcément que de la littérature pour la jeunesse. Les difficultés racontées au début s’effacent très vite. Le style monocorde se transforme petit à petit pour devenir un témoignage poignant d’un monde devenu fou et de relations humaines fortes.
La guerre absurde en Angleterre donne un côté science-fiction pas désagréable mais place surtout les protagonistes dans une situation inhabituelle : comment survivre dans une guérilla quand on a toujours vécu avec les téléphones portables et Internet.
Les petits problèmes d’une adolescente laissent place à une personne adulte déterminée, courageuse et aimante.

C'est un roman exceptionnel qui mérite d’être lu et présenté.

Ce livre a été lu sur plein d'autres blogs : chez Karine, Tirui, Karine1926, Emeraude, Mélanie, Cathulu, Cathe...

Maintenant, c’est ma vie / Meg Rosoff ; trad. de l’anglais par Hélène Collon. – Albin Michel, 2006. – 238 p. – (Wiz).
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 09:00


Après la mort de sa mère, Jové a été envoyé sur la planète Maya par la société AgroCorp qui y cultive du maïs. Là-bas, il est placé auprès de Trree. Le vieil homme a été un des colons qui a défriché Maya et il entend bien légué à Jové ce qu'il a appris. Or Jové n'a qu'une envie : retourner sur la Terre.
Pourtant, il se laissera convaincre par Trree quand celui-ci lui présentera les Suris. Ceux-ci sont des créatures ressemblants à des serpents à fourrure, avec une bouche et un oeil rond et doré. Le plus impressionnant provient de leur intelligence : ce sont des être pensants, qui dessinent, sculptent et vénèrent le soleil. Ce sont également des guerriers.
Le problème est que la société AgroCorp ne le voit pas comme ça. Pour elle, l'important est la culture du maïs. En voulant protéger leur production, les employés ne se rendent pas compte que cela pourrait nuire aux Suris et que ceux-ci pourraient ne pas se laisser faire...

Il n'y a pas à dire : la collection Soon commence par un excellent titre de SF.
Frédérique Lorient a une bonne plume et une imagination fertile pour imaginer l'avenir de l'homme (comme dans Les visages d'Apollon par exemple). Ici, elle s'intéresse aux cultures futures (du maïs bleu, ça doit être spécial) et aux conséquences que cela peut engendrer (détruire des insectes peut entraîner la disparition de ceux qui s'en nourissent).
C'est aussi la confrontation de l'homme avec un autre. Elle est assez triste : en dehors de quelques uns comme Trree, les hommes se croient supérieurs et n'ont que faire de ceux qu'ils considèrent à tort comme des animaux. Malheureusement, je suis assez d'accord avec le point de vue de Frédérique Lorient.
En dehors de ces considérations, ce livre devrait également intéresser les filles pour l'histoire d'amour entre Jové et Nora.
Un récit pour tous les goûts.

Apocalypse Maya / Frédérique Lorient. - Syros, 2008. - (Soon).

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 09:00

Dans Harlem, deux personnages vont se croiser. Le premier est solitaire : Motown cherche un vrai travail pour ne plus vivre dans un immeuble désaffecté et se créer un avenir. Le second est une jeune femme s’appelant Didi : elle souhaite aller à la fac mais hésite à laisser sa mère et son frère Tony qui se drogue.
Quand ces deux là vont se rencontrer, ils ne souhaitent pas se rapprocher, ni vivre une histoire d’amour. Pourtant, dans Harlem, au milieu des caïds et de la drogue, rien ne pourra empêcher ce sentiment d’exister.

Paru pour la première fois en France en 1987, ce roman pour ados reste d’actualité et fonctionne toujours aussi bien. C’est un peu un mélange de Roméo et Juliette et de West Side Story, le côté réaliste en plus.
Ce qui est intéressant, c’est que les deux protagonistes refusent d’abord cet amour naissant, craignant que celui-ci les affaiblisse. On se laisse apporter par cette aventure et on tremble pour Motown et Didi.

Harlem Blues / Walter Dean Myers ; trad. De Caroline Westberg. – Rageot, 2004. – (Métis).
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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 09:00
Ben est très grand, très fin, très blanc. Il est la victime de deux brutes au lycée. C'est diagnostiqué : Ben est un autiste marginal.
Son refuge, il le trouve sur Internet : il joue à Lethal Assault, va voir des sites pornos et chatte beaucoup.
Un jour, une fille prénommée Barbie va l'aborder sur le chat. Comme lui, elle parle en rimes. Elle est drôle et audacieuse, ce qui plaît à Ben.
Un jour, elle lui annonce qu'elle vient le voir. Ben est ravi. Mais à la sortie du lycée, les deux brutes l'attendent...


Bof, bof et triple bof.

Ce livre semble être bourré de clichés : les ados sont en très grande partie lâches, insensibles ou brutaux, Internet n'est rempli que de sexe et de crétins.
Certains passages m'ont dérangé, notamment le faux enterrement de Ben ou bien son suicide loupé mais forcé.
La fin aussi me gêne : pour vivre heureux quand on est autiste, faut-il forcément se créer une amie imaginaire ?
Bref, je n'ai trouvé aucune subtilité à ce roman.

PS : A première vue, j'ai loupé un épisode. Ben X est aussi un film qui a l'air très apprécié. Faut croire que le passage à l'écrit ne lui a pas réussi (ou alors c'est moi à qui ça ne réussit pas).
En tout cas, je vous assure qu'il existe des romans jeunesse traitant du thème de l'autisme beaucoup plus intéressants, comme Au Clair de la Louna de Kochka ou Le Bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon.

Ben X / Nic Balthasar ; trad. du néerlandais par Benoît Hornyak. - Mijade, 2008.
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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 09:00

En 1925, deux petits garçons font connaissance : l’un est juif et s’appelle Frédéric. L’Allemagne est alors frappée de plein fouet par la Grande Dépression. A mesure que les enfants grandissent, le parti Nazi prend de l’ampleur, jusqu’en 1933, année où Hitler arrive au pourvoir.
Les mentalités évoluent en parallèle : Frédéric et sa famille sont de plus en plus mis à l’écart, jusqu’à ce jour de 1942…

Quelques scènes de la vie de deux garçons, réparties sur plusieurs années, suffisent pour faire comprendre comment les nazis ont mis les Juifs à l’écart en Allemagne et organisé leur extermination, sans leur épargner l’humiliation et la violence.
Le propos de ce roman (traduit en France en 1963) reste toutefois nuancé, le récit montrant bien qu’il fallait appartenir au parti nazi pour accéder à un emploi. Ainsi, le père du narrateur est obligé de s’y inscrire tout en gardant beaucoup de sympathie pour les Schneider.
La fin, brutale, rend bien compte de l’horreur de cette idéologie.

Mon ami Frédéric / Hans Peter Richter ; trad. de l’allemand par Christiane Prélet. – Hachette jeunesse, 2001.
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21 janvier 2009 3 21 /01 /janvier /2009 09:00
Youri vit, avec son père, sa mère et sa grand-mère, dans un pays qui a fait "la Glorieuse Révolution". Mais on sent qu'aujourd'hui, les idéaux d'hier sont loin. Même sa mère, qui y a participé, semble plus prudente.
Il faut dire que des cinq Chefs qui ont renversé le Tsar, il n'en reste qu'un : le Père Trofim. Et que maintenant, le moindre mot, le moindre acte qui semble aller contre le régime peut faire disparaître la personne qui en est à l'origine.

Youri vit avec cette peur, tout en sachant au fond de lui que le Père Trofim fait la guerre contre son propre peuple. Il contient pourtant ses idées, malgré la pauvreté et le fait qu'on l'a enlevé de l'école, lui et ses camarades, pour travailler dur sur les chantiers.
Il résiste jusqu'au jour où un accident coûte la vie à son meilleur ami. Youri, très touché, laisse échapper des mots sur les conditions de travail et le matériel défectueux.

Le lendemain, le voilà obligé de fuir pour échapper aux forces de l'ordre. Mais dans un pays où tout peut devenir un crime du jour au lendemain, Youri sera rattrapé. Comme les autres, il partira sur la "route des ossements", loin de toute civilisation et d'humanité.


Ce qu'il y a de bien avec Anne Fine, c'est qu'elle sait pour qui elle écrit un livre. Et quand elle écrit pour les ados et les adultes, elle n'y va pas avec le dos de la cuillère.

Elle décrit donc ici un pays qu'elle ne nomme pas mais qui rappelle furieusement l'URSS au temps du stalinisme. Tout est parfaitement représenté : comment la peur de parler s'installe petit à petit, comment la suspicion et la délation apparaissent, comment le moindre petit mot est pris pour acte de trahison... Et ceci ne constitue que la première partie du roman.
Car la "route des ossements" nous allons la faire avec Youri. Et quand on arrive au goulag (mais le mot n'est pas écrit), on découvre tout de la vie d'un camp de prisonniers : le froid, la peur, l'humiliation, la ruse... Et c'est là que le roman fait peur.

Youri, pour survivre, laisse derrière lui sa compassion et son humanité. Cependant, il garde espoir au fond de lui, veut que les choses changent.

Je ne peux pas trop en dire pour ne pas gâcher votre lecture. Ce livre d'Anne Fine est riche d'enseignements : sur l'histoire, sur la nature humaine, sur la liberté.
Et il soulève une grande question : jusqu'où faut-il aller pour combattre un tyran ? La réponse est peut-être dans cette phrase, prononcée par la grand-mère de Youri : "Seuls les idiots se lèvent pour crier de joie lorsqu'un nouveau prince monte sur le trône".

Mélanie a bien aimé, Cathulu un peu moins (mais on est tous d'accord sur la couverture française : beurk !).

La route des ossements / Anne Fine. - Ecole des Loisirs, 2008. - (Medium).
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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 09:00

abarat2

Ce titre est le deuxième volume de ce qui est annoncé comme une trilogie. J'ai lu le premier tome il y a un certain temps, mais j'en ai gardé un très bon souvenir.

On y rencontrait Candy, une jeune fille qui découvrait un monde extraordinaire : l'Abarat. Dans ce monde, il y a 25 îles et, sur chacune d'elle, le temps est immobilisé : chaque île représente une heure.
Dans ce deuxième volume, nous retrouvons Candy. Elle est poursuivie par les sbires du Seigneur de Minuit, Christopher Gangrène. Mais, au fil de ses périgrination, elle se découvre des capacités qu'elle ne soupçonnait pas chez elle.
De plus, elle sera aidée par des amis de plus en plus nombreux. Elle en aura besoin pour contrer les projets de Gangrène et de sa grand-mère, Mater Mattelé...

Ce récit est vraiment extraordinaire. Clive Barker a créé un monde unique et débordant de créativité. On se laisse entraîner dans l'Abarat avec plaisir, bonheur (et parfois frayeur) car tous nos rêves et cauchemars s'y trouvent. De plus, les illustrations, réalisées par l'auteur lui-même, sont très belles. Elles aident à visualiser les personnages et paysages du monde qu'il a créé. Vivement la suite...

 A partir de 12 ans.

Abarat, 02 : Jours de lumière, nuits de guerre / Clive Barker ; trad. de l'angl. Hélène Collon. - Albin Michel, 2004. - (Wiz).
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:00

Dans un orphelinat abandonné, des fantômes de jeunes filles se racontent des histoires effrayantes. Elles espèrent raconter la leur, ce qui les emmènera "ailleurs".
Cette fois-ci, il s'agit de l'histoire de Devin. Cet ado fait partie d'un groupe de musique, dont le bassiste, mauvais et maladroit, les empêche d'avancer. Surtout que Cody, le chanteur talentueux et extraverti, ne peut plus le supporter et a demandé à Devin de le virer. Ce dernier n'ose pas. Travaillé par ce problème, il a du mal à s'endormir. C'est cette nuit là qu'il composera cette chansons qui l'obsède, issue d'une comptine de son enfance.
Ce qu'il ne sait pas, c'est que cette chanson sert à invoquer un monstre, prêt à tuer ceux qui n'ont pas la conscience tranquille. Les membres du groupe vont en faire les frais...

C'est violent et sanglant, rappelant les Chairs de Poule mais en plus trash. La biographie des auteurs laissent penser à un ouvrage collectif ou de commande. Ce n'est pas un ouvrage d'une grande qualité, juste bon à se détendre l'esprit et à se faire peur, ce qui n'est déjà pas si mal.

Clarabel a lu l'autre tome de cette série, Photo hantée.

L'Orphelinat des âmes perdues : Ecoute / Stefan Petrucha et Thomas Pendleton ; trad. de l'anglais (Etats-Unis) par Alexandre Boldrini. - Le Masque, 2008. - (MSK).
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