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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 15:40
shogun de l'ombre noirez

En 1490, dans un Kyôto meurtri par les guerres, l’enquêteur Ryôsaku mène l’enquête, accompagné de trois adolescents comme assistants : Kaoru, Keiji et Sozô.

 

Ils vont devoir rechercher un ennemi terrifiant et multiforme : le Shôgun de l’Ombre. Ils vont pour cela explorer différents quartiers de la cité impériale, du cimetière bouddhiste au théâtre nô.

 

En effet, des inscriptions étranges, accompagnées de plusieurs traces de mains apparaissent dans différents lieus importants de la ville.

 

Cette enquête sera pour les trois adolescents l’occasion de grandir tout en affrontant leurs peurs et leur passé.

 

*****

 

Ce livre est une nouvelle enquête de l’inspecteur Ryôsaku. Le premier titre de cette série s’intitulait Fleurs de dragon, et est paru en 2008. Il est possible de lire ce deuxième volume sans avoir lu le premier, même si les références au précédent récit sont nombreuses.

 

Dans ce second tome, Jérôme Noirez nous offre un très bon polar médiéval japonais. L’enquête que doit mener Ryôsaku est prenante et flirte avec l’irréel et la folie. Il est rare de lire des histoires comme celle-ci. D’autant que l’auteur a vraiment réussi à créer une atmosphère sombre et glauque, dans un Kyôto sombre qui se remet difficilement des guerres qu’il a subi.

 

Au-delà du récit, c’est aussi un formidable moyen de découvrir l’histoire du Japon médiéval et les us et coutumes de cette civilisation. Les amateurs de mangas devraient apprécier cette plongée dans l’histoire.

 

A partir de 14 ans.

 

Le Shôgun de l’Ombre / Jérôme Noirez. – Gulf Stream, 2009. – (Courants noirs).

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 11:29
Dans un monde qui ressemble à l'Angleterre du XIXème siècle, hommes et monstres se font la guerre pour préserver leur territoire. Dans les villes, les hommes vivent tranquilles. C'est plutôt à la frontière du monde sauvage, dans les terres non urbanisées que les affrontements ont lieu.

Rosamund est un jeune orphelin qui a grandi et qui vit dans l'Estimable Société marine pour enfants trouvés de Madame Opéra. Il n'a qu'un rêve : explorer les mers de vinaigre et devenir un marin comme ses précepteurs. Mais sa faible constitution fait qu'il n'a pas encore été engagé

 Jusqu'au jour où on lui apprend la nouvelle : il sera Lanternier. Acceptant à regret son destin, il se prépare à quitter l'Estimable Société. Ce qu'il y ignore, c'est qu'une rencontre et un quiproquo vont l'emmener sur des chemins qu'il n'avait pas prévu.

Lui qui voulait de l'aventure, il sera servi, surtout après sa rencontre avec la belle et terrible Europe...

*****

Une chose est sûre : l'auteur a bien travaillé son monde. Sur les 466 pages du livres, seules 322 sont consacrées au récit. Le reste contient des cartes, des schémas, un glossaire et des explications. Je vous laisse imaginer le travail que cela représente.

L'histoire en elle-même est très prenante. Annoncée comme une trilogie, ce premier volume permet de poser tous les éléments pour la suite : on fait connaissance avec Rosamund, garçon qui a l'air de porter quelque chose en lui qu'il igore et qui surtout se pose des questions sur le véritable caractère des monstres ; on rencontre d'autres personnages sympathiques, machiavéliques ou intriguants (comme Europe qui est tout à la fois) et que nous retrouverons certainement.

C'est donc une excellent surprise, pleine de rebondissements qui nous empêchent de décrocher quand les explications sont un peu longues. Un vrai livre d'aventure et de fantastique, qui laisse envisager une suite fort appétissante.

Les avis positifs de Taly et Chimère.

Terre des Monstres, 01 : l'enfant trouvé / D. M. Cornish ; trad. de l'anglais Amélie Sarn. - Milan, 2008.
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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 00:00
En 1943, des lycéens, dont Raymond Le Moël et son amie Agathe, résistent à leur manière : ils distribuent des journaux clandestins, assurent des liaisons pour la Résistance, font une minute de silence devant le monument au mort le 11 novembre...

Un jour, Raymond et deux de ses compagnons doivent accompagner un parachutiste anglais pour son évacuation. Malheureusement, le jeune homme devra tuer un soldat allemand qui les a repérés.

Découvert plus tard, ce geste les conduira devant le peloton d'exécution. Ils n'ont alors que 17 ans.

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On ne peut rester insensible devant le destin de ces jeunes gens courageux, qui ont rejoint la Résistance tout en ayant conscience du risque qu'ils couraient.

Yves Pinguilly décrit très bien leur vie, l'époque à laquelle ils vivaient. Pour cela, il s'est basé sur l'histoire vraie des élèves du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc.

Ce roman semble être un ouvrage de commande à visée pédagogique (Guy Môquet est cité plusieurs fois au cours du livre). Il demande certaines connaissances pour bien situer ce récit dans le cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le dossier documentaire présent à la fin de l'ouvrage est intéressant et complet sur la résistance des adolescents en France.

Un printemps fusillé / Yves Pinguilly. - Oskar jeunesse, 2007. - (Junior).
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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 18:12
1865, dans le Sud des Etats-Unis.

Scébanja, un ancien esclave, revient dans son village. Maintenant que l'esclavage a été aboli, il a un rêve. Retrouvé son ami blanc Steve et, ensemble, cultiver leur terre. Steve, d'abord surpris, accepte la proposition de Scébanja, qui a pu faire des économies lors de son séjour dans le Nord. Ils bâtissent leur rêve ensemble.

Mais les lois ne changent pas les mentalités : les hommes blancs ne considèrent pas les noirs comme des hommes. Le Ku Klux Klan va briser leurs espoirs...

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Ecrit en 1966, ce livre n'a pas pris une ride. Il décrit précisément l'histoire du Sud des Etats-Unis, où la Guerre de Sécession n'a laissé que de l'amertume.

Il n'y a cependant pas de manichéisme. Qu'elles soient noires ou blanches, les victimes sont essentiellement les pauvres, qui ne peuvent cultiver leur propre terre. Quant au Klan, il est montré pour ce qu'il est : des hommes lâches aux agissements violents et meurtriers. Une scène est particulièrement sensible, du fait de sa dureté et de son réalisme.

Quant à la fin, elle ne règle pas tout mais laisse place à l'espoir.

Les croix en feu / Pierre Pelot. - L'Atalante jeunesse, 2008. - (Le Maedre).
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 06:30
Ludivine (dit Louvine) est une jeune fille un peu lente, obsédée par les couleurs et qui a beaucoup de mal à prendre une décision. Sa rencontre avec Mathis, une jeune homme un peu différent des autres, l'aménera à évoluer.

Petit à petit, les deux adolescents se rapprocheront. Louvine prendre alors une grande décision : elle voudra avoir des relations sexuelles avec lui. Ils passent à l'acte, une nuit sur un lac gelé, emmitouflé dans un duvet.

Si Louvine assume tout à fait sa décision, ses parents ont beaucoup plus de mal à l'accepter.

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Le sujet est délicat. Pourtant, avec sa belle écriture et sa poésie habituelles, Cathy Ytak l'aborde avec délicatesse.

C'est Louvine qui raconte son histoire : nous sommes donc dans sa tête et suivons le fil de ses pensées. Elle n'est pas une jeune fille handicapée : elle est juste un peu hors du monde. Elle trouvera dans Mathis la personne qui lui faut : patiente, compréhensive et gentil.

Il est difficile de raconter comment quelqu'un perd sa virginité. L'auteur en fait un moment très beau et inoubliable.Destiné à de grands adolescents, ce livre ne peut que plaire.

Rien que ta peau / Cathy Ytak. - Actes Sud junior, 2008. - (D'une seule voix).
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 23:00
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ATTENTION !

Cet article fait référence à la fin du volume 1. N'allez pas plus loin si vous souhaitez conserver le suspense !

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Méto et ses amis ont enfin réussi à sortir de la Maison. Mais cette évasion a un prix. Après une terrible lutte, Méto se trouve grièvement blessé.

En se réveillant, il s'aperçoit que lui et ses camarades sont avec les Oreilles coupées. Ceux-ci sont des anciens enfants de la Maison, qui ont réussi à s'échapper. Cependant, pour ne pas se faire reprendre, ils ont établis des règles et se sont organisés en clan. Résultat, la vie à l'extérieur n'est pas plus simple qu'à l'intérieur.

Les Oreilles coupées se lavent peu  pour ne pas se faire repérer, les plus faibles sont dominés par les plus forts, des complots existent, les sports collectifs sont violents et causent de nombreuses blessures.

Au milieu de cette organisation préhistorique, Méto ne se sent pas à sa place, ainsi que certains de ses camarades. Il souhaite quitter l'île. Les Oreilles coupées ne le souhaitent cependant pas et vont tout faire pour briser les rêves de Méto.
Heureusement pour lui, il garde ses amis fidèles et se trouvent des alliés parmi les Oreilles coupées, dont le mystérieux chamane que personne ne peut regarder...

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Après avoir plongé son personnage dans un univers à la 1984, Yves Grevet le transfère dans la planète des singes. En effet, après la froideur de la Maison, Méto plonge dans la violence des Oreilles coupées. Il est intéressant de voir comment l'autoritarisme peut prendre plusieurs visages.

Au-delà de cet aspect, on en apprend plus sur l'origine des enfants de la Maison, ce qui permet d'avancer dans le récit. Mais de nombreuses zones d'ombre sont encore à éclaircir...

Yves Grevet a conservé le même style que dans le premier volume, ce qui donne une bonne continuité à l'histoire.

Il ne reste maintenant plus qu'à attendre avec impatience le troisième volume, qui devrait nous apporter la conclusion de cette prenante histoire.

L'avis de la bibliothèque de la Guerche.

Méto, 02 : L'île / Yves Grevet. - Syros, 2009.
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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 08:24
Fanny a 15 ans et est amoureuse de Loïc. Quand il déménage, elle comprend qu’elle ne peut vivre sans lui. Elle fugue alors pour le rejoindre après lui avoir envoyé une lettre pour le prévenir. Celui-ci, très amoureux également, se réjouit de cette venue et se prépare à l’accueillir.

Au milieu de cet amour d’adolescents se trouvent les parents de Fanny, surpris par la disparition de leur fille et qui cherchent à comprendre son geste à travers le mot qu’elle leur a laissé.

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Etonnant roman qui tranche avec ce qui se fait actuellement. Ici, pas de rebondissements spectaculaires, de trahison, d’abandon ou d’oubli. Fanny et Loïc s’aiment, ils savent que ce qui les attend sera dur. Loïc a beaucoup réfléchi et estime qu’ils peuvent vivre ensembles.

Mais les personnages les plus intéressants sont les parents de Fanny, très présents et dont on suit les pensées. Déstabilisés par le départ de leur fille, ils ne cherchent pas à la blâmer mais à la comprendre. Et pour cela, ils n’ont pas peur de se remettre en cause eux-mêmes. Cela débouchera sur une lettre qui présente le résultat de leur réflexion : ils font confiance à leur fille, souhaitent rencontrer Loïc et lui laissent la possibilité de faire marche arrière sans risques de brimades ou punitions.

Un roman intelligent.

La moitié gauche de la lune / Marie-Sabine Roger. – Pocket jeunesse, 2002. – (Pocket junior).
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 16:32

meto 1 grevet Dans une grande maison, 64 enfants vivent sous l'autorité des César, les seuls adultes présents. Leur vie est extrêmement bien organisée et réglée : course, études, repas, matchs d'inche (un sport ultra-violent qui permet de se défouler)... Selon l'ancienneté, les élèves portent des brassards de couleur différente. Et quand on est trop grand, que son lit craque, on disparaît et un nouveau jeune apparaît.

 

Méto est un des plus anciens. Comme tout le monde, il se demande se qu'il va lui arriver quand il sera trop grand. Il s'interroge également sur le pourquoi d'une telle vie, sur l'absence de réponse de la part des César.

 

Aussi, quand on lui proposera de renverser l'autorité existante, Méto n'hésitera que très peu. Si la prise de pouvoir par les enfants se passe relativement bien, la nouvelle organisation est dure à mettre en place et des conflits commencent à apparaître, d'autant qu'ils sont toujours enfermés dans la maison...

 

*****

 

Yves Grevet est professeur. Il a déjà écrit quelques romans pour la jeunesse mais c'est la première fois qu'il aborde le domaine de la SF. Cette première incursion est une réussite, aussi bien au niveau littéraire qu'au niveau du public car il a reçu en 2008 le prix Tam-Tam.

 

Il a su créer un univers et une ambiance singulière qui intriguent et interrogent. Il décrit bien le processus totalitaire qui annihile toute volonté, tout espoir et toute interrogation. Il fait vivre un monde froid et clos comme une prison, où l'affection est absente.

 

Pour rendre cette atmosphère, il fait parler Méto au présent, par phrase courte et sèche. On sent que l'étincelle de la liberté est fragile au cœur de son personnage mais qu'elle lui permet d'avancer.

 

Ce premier volume ce termine de manière abrupte et on a qu'une envie : connaître la suite !

 

Et je ne suis pas la seul à penser ça. En parlant de ce livre, Lapinoursette du Blog Superflu fait référence à Orwell, et Midola à Huxley.

 

MàJ du 17 octobre 2009 : Faelys a aussi un avis très enthousiaste sur cette série.

 

Le blog du magazine Dlire propose une interview d’Yves Grevet.

 

Méto, 01 : La Maison / Yves Grevet. - Syros, 2008.

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 23:00

be safe xavier laurent petit Oskar et ses parents n’y croient pas : Jeremy, son frère, s’est engagé dans l’armée. Alors qu’il était juste parti s’acheter une bouteille de coca !

 

Pourtant, même après son départ, la vie continue. Oskar s’est lié avec Marka, dont le frère est également parti, et, ensemble, ils font de la musique.

 

Une fois parti là-bas, Jeremy envoie des mails à Oskar et lui raconte sa vie : l’attente, la peur, la mort qui rôde… Une expression circule entre les soldats : Be safe, sois prudent, reste en vie.

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Ce résumé est bien pâle face à la force et à la profondeur de ce roman. Xavier-Laurent Petit raconte deux histoires indissociables, celle de ceux qui vont à la guerre et celle de ceux qui restent.

 

Il se penche d’une manière subtile sur un sujet d’actualité en faisant ressortir le côté absurde et destructeur de cette situation.

 

L’avis des Fanas de livres.

 

Be safe / Xavier-Laurent Petit. - Ecole des Loisirs, 2007. (Médium).
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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 23:00

A partir de 6 ans, Mary a été élevée comme un garçon par sa mère, pour remplacer son frère mort et ainsi continuer à toucher une pension de sa grand-mère.
Par la suite, elle ne quittera plus le corps de Willy. Eprise de liberté et de combat, Mary-Willy s’engagera dans l’armée, puis sur un bateau. Faite prisonnière par des pirates, elle les rejoindra.
C’est ainsi qu’elle naviguera sur le vaisseau de John Rackam, où elle rencontrera Ann Bonny qui, comme elle, cache sa féminité. C’est en luttant à leur côté qu’elle sera arrêtée puis condamnée.

*****

Mary Read a vraiment existé. Alain Surget raconte ici son histoire. Son écriture est si belle et la vie de Mary si passionnante qu’on ne peut rester insensible à ce livre.
Même si les histoires de pirates ne sont pas votre tasse de thé, il est intéressant de découvrir la vie d’une personne qui a toujours lutté pour sa liberté, et ce malgré les épreuves : une mère peu aimante, la mort de son amour, le fait de cacher derrière une apparence d’homme un corps de femme.

Mary Tempête / Alain Surget. - Flammarion, 2007.

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